Pourquoi ce portrait en bandes dessinées d’Olympe de Gouges ?

Après celui de Kiki, nous avions toujours l’envie de travailler sur un portrait de femme :
un personnage féminin qui soit aussi emblématique de ce combat que mènent
les femmes depuis longtemps pour avoir la place qui leur est due dans la société.
À cet égard, Olympe, première féministe – mais décriée, insultée – de l’histoire de France
nous est apparu comme un fabuleux personnage de bande dessinée.

Quand vous transposez Olympe en personnage de bande dessinée,
s’agit-il d’une réhabilitation historique ?

Nous sommes des raconteurs d’histoires avant d’être des historiens.
Le personnage d’Olympe nous permet à la fois de transmettre
une certaine connaissance sur un personnage méconnu mais édifiant
de la grande Histoire, tout en nous attachant à son parcours romanesque
et à son destin tragique. Notre ambition est que cette histoire vraie se lise
avec autant de passion qu’une fiction.

Peut-on toujours dire comme Olympe que « Le mariage est le tombeau de l’amour » ?

Olympe croyait en l’amour, mais elle ne croyait pas en l’institution corsetée
qu’était le mariage à son époque. Il ne faut pas oublier que la plupart du temps,
on ne demandait pas leur avis aux futurs époux. Le mariage était avant tout
un contrat économique entre deux familles. Le mariage dit « d’amour » était alors
une exception. Olympe s’est battu contre cet état de fait.
Si elle militait pour le droit au divorce, c’était finalement pour que le mariage
soit un libre choix – avec droit à l’erreur – et non une prison.
Et si aujourd’hui, en France, on se marie désormais seulement par amour,
c’est en partie grâce à Olympe.

Scénario José-Louis Bocquet.

En 1791, Olympe de Gouges rédige la « déclaration des droits
de la femme et de la citoyenne », à l’adresse de la reine
Marie-Antoinette et en réponse à la récente « déclaration
des droits de l’homme et du citoyen » qui – son énoncé est clair –
concerne exclusivement la partie dominante de l’humanité.
Roman graphique sur la vie de l’une des premières, sinon
la première, féministe de l’histoire de France.

Un livre à paraître aux éditions CASTERMAN.